De retour d'un voyage au Japon, une poignée de propriétaires bordelais décident de créer l'Union des grands crus. Une étape décisive pour son avenirBordeaux.Au début des années 1970, Bordeaux vient de connaître deux millésimes médiocres (1971 et 1972) causés par des conditions climatiques lamentables. Et bien que le maire de l'époque, Jacques Chaban-Delmas, ait lancé un vaste programme de restauration de la capitale de l'Aquitaine, les perspectives pour les propriétaires de vignobles ne s'annoncent pas bonnes. Une poignée d'hommes, menée par Pierre Tari, son propriétaireChâteau GiscoursPourMargaux, va changer les choses.
Tout a commencé par un voyage d'affaires au Japon en 1973."Je connaissais bien l'Asie, et il m'a semblé opportun, après avoir conquis l'Amérique, de me tourner vers le Japon.", se souvient-il. Encore fallait-il simplifier la présentation des crus bordelais aux interlocuteurs, pas toujours au fait des subtilités régionales entre le classement de 1855, celui des crus urbains etPomerolqui n'en avait pas. Avec l'aide de Jean-Bernard Delmas, décédé en 2019, Pierre Tari part à la recherche du mot japonais pour vin. Il y en a deux:budoshu(littéralement alcool de raisin) etwagon(qui serait dérivé du vin anglais et introduit au Japon au début du XXe siècle). Nos deux hommes se sont lancés dans la production d'estampes et de documents graphiques pour expliquer le vin de Bordeaux non hiérarchisé."Ce n'était pas une question de mercantilisme, mais de pédagogie", insiste Pierre Tarry.
Jean-Bernard Delmas, premier président de l'Union des grands crus de Bordeaux, de 1973 à 1975.
A cette époque, les Bordelais quittaient rarement leur territoire. Seul Jean-Eugène Borie, deBeychevelle, et Jean-Michel Cazes, deLeeds-Bages, utilisé pour voyager. Des exceptions. Pour cette première expédition japonaise, le groupe de douze propriétaires ne partira que d'hommes. Parmi eux, Jean-Bernard Delmas (Emplacement de skin Brion) et Pierre Tari, bien sûr, mais aussi Alexandre de Lur-Saluces (Chateau d'Yquem) et Thierry Manoncourt (le château de Figeac).
Grand succès. Le voyage a annoncé de nombreux autres voyages ainsi qu'une implication dans le commerce, suite à la maison de Jacques Théo et Alexis Lichine & Cie."Sans rien formaliser entre eux, le constat de l'efficacité de ce voyage collectif conduit naturellement à la création de l'Union des grands crus de Bordeaux en 1973."se souvient d'Alain Raynaud, issu d'une famille viticole (La Croix de Gay slotteet Fleur de Gay jePomerolEn 1973, Jean-Bernard Delmas devient le premier président de l'Union, avant d'être remplacé par Pierre Tari deux ans plus tard."Au début, les adhérents étaient plus ou moins participants, et l'Académie du Vin de Bordeaux était l'un des sponsors très actifs du club ", explique Jean-Michel Cazes, qui suivra l'aventure à partir de 1974.
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La notion de terroir est une priorité pour l'UGCB
Face aux vins de collaboration, "le vin de Khrouchtchev" comme on l'a appelé, l'UGC tente de promouvoir les notions de terroir, d'excellence mais aussi de "faire connaître". Autant de critères qui ont fait le succès du luxe français."Parfois, il a fallu mettre tout le monde dans la même pièce pour rappeler à tout le monde qu'il fallait arrêter de se tirer une balle dans le pied et plutôt créer un esprit commun qui assure la résistance bordelaise."souligne Pierre Tarry.
L'année 1973 sera également marquée par un changement important : le fameux classement de 1855 sous la pression "amicale" du ministre de l'Agriculture de l'époque, Jacques Chirac. En réalité Philippe de Rothschild, son propriétairechâteau Mouton Rothschild, il insista vivement auprès du président de la République, Georges Pompidou, pour que sa propriété soit inscrite au classement. Et ce malgré l'opposition de deux autres grands noms bordelais : Elie de Rothschild, son cousin et propriétaireChateau Lafite, puis Alexandre de Lur Saluzzo.
Heureusement, la création de l'Union des grands crus de Bordeaux mettra fin à de nombreux déboires et donnera aux grands crus une impulsion pour se mettre en ordre et préparer l'avenir.
Robert Parker donne un nouveau souffle à l'UGCB
Le dynamisme du syndicat monte en flèche, le nombre d'adhérents croît rapidement. Mais un jeune journaliste américain, Robert Parker, est en train de changer la hiérarchie des vins. Lorsque Pierre Tari a cédé la présidence à Peter Sichel, commerçant et copropriétaire deEmplacement Palmerà Margaux, le syndicat est dynamique et plein de projets. Depuis sa création, l'UGCB a vu ses effectifs croître rapidement. Dès le départ, le noyau immobilier va rapidement passer à 120 à 130 membres, toujours avec la même philosophie : la qualité. Et l'admission officielle au syndicat n'intervient qu'après plusieurs dégustations à l'aveugle, visites de propriétés et discussions au sein du conseil d'administration. Un long processus qui garantit l'excellence des vins et donne le droit de participer à des dégustations collectives, organisées bien sûr en France, mais aussi dans les pays européens et toujours au Japon.
En 1982, un jeune journaliste américain va bousculer l'appréciation des vins de Bordeaux. Robert Parker, rédacteur depuis 1978 du Wine Advocate. Quasi inconnue en France, cette newsletter propose une grille de notation des vins en 100 points. Une procédure qui a l'avantage d'offrir plus de souplesse que le système de notation en 20 points utilisé à l'époque par d'autres examinateurs. Les notes et commentaires du critique américain vont définitivement changer la hiérarchie des vins de Bordeaux et même leur style. Arrêtez la prise. Mais Robert Parker sera également suivi par plusieurs journalistes internationaux qui suivront ses traces et saisiront l'opportunité d'utiliser les primeurs pour exprimer leur opinion sur le millésime.
La naissance des primeurs bordelais
Président de 1989 à 1991, Peter Sichel, célèbre pour sa rigueur, a décidé que"Serrer les boulons".Jean Charles Cazes husker.« Ils ont décidé qu'il fallait avant tout défendre la qualité, alors que dans les années 1970, les domaines dégustaient leurs vins quand ils le voulaient. »Certains ont alors émis l'idée d'interdire aux syndiqués de tester leurs bouteilles avant le 1er avril de l'année suivant la récolte. Une règle qui a également introduit une interdiction de vente de vins avant cette date."Comme un homme, les Premiers Crus ont frappé à la porte de ce comité Théodule, même si certains sont revenus plus tard", précise Jean-Michel Cazes.
Pour s'adapter aux nouvelles attentes des dégustateurs, l'Union des Grands Crus organise deux semaines de dégustation. L'un dédié aux journalistes du monde entier, l'autre aux transactions immobilières. Loin des réunions désorganisées qui se sont alors tenues entre février et juillet, sans consensus sur une date commune. Il faudra attendre la présidence d'Alain Raynaud, UGCB de 1994 à 2000, pour qu'une semaine électorale de printemps soit instaurée entre fin mars et début avril.
Depuis 1997, toute la filière se retrouve chaque printemps pendant une semaine pour déguster les vins du millésime précédent. Possibilité de réserver de grandes bouteilles pendant le stockage à des prix avantageux. Au début des années 1990, Antony Perrin (disparu en 2008), propriétaire dechâteau CarbonnieuxPourPessac-Léognan, prend le leader de l'Union des Grands Crus. On lui doit entre autres la naissance de l'appellation, partie intégrante des Graves jusqu'en 1987. Sous sa présidence, l'association adoptera une vitesse de navigation qui l'élèvera au rang d'acteur incontournable à Bordeaux. Mais c'est son successeur, Alain Raynaud, qui marquera l'histoire de l'association en officialisant une Future Week en 1997 (le rassemblement de toute la filière pour évaluer la dernière récolte, le plus souvent avec des notes pour déterminer le prix du vin) ."Ce n'était pas vraiment un grand événement, mais nous avons ressenti le besoin de réunir les journalistes et les importateurs les plus importants, notamment les Britanniques, se souvient Jean-Marc Guiraud, directeur de l'UGCB de 1996 à 2016. L'idée de réunir tous ensemble pendant une semaine a finalement été l'événement qu'il est aujourd'hui avec des dégustations assises pour les journalistes et dans les propriétés pour tous les acheteurs. »
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De nombreux acteurs bordelais ont reconnu depuis longtemps qu'il était trop tôt pour déguster des vins au printemps, quelques mois seulement après les vendanges. Mais la pression du marché l'a emporté sur les dernières réticences. D'autant que les notes et commentaires des critiques, notamment ceux de Robert Parker, ont parfois tendance à gonfler les prix d'un vin primeur. Au grand dam des connaisseurs qui ne pouvaient plus acheter leurs vins préférés. Le principe de la vente d'un vin primeur, qui permettait aux domaines de sécuriser leur trésorerie et aux négociants de mettre la main sur les meilleurs vins, perdure depuis. Parfois avec quelques rebondissements, comme 2009-2010. L'éclatement de la bulle spéculative a plongé les marchés dans une crise et les prix ont fortement chuté.
Encore un moment délicat, en 2020, pendant la pandémie de Covid-19. Ce printemps-là, l'Union des grands crus a dû créer une logistique extraordinaire avec ses membres pour faire déguster les vins aux acheteurs et aux journalistes pour envoyer des échantillons aux quatre coins du monde. Et organisez des dégustations virtuelles accompagnées de dépliants et de présentations vidéo des propriétaires. Heureusement, dès l'année suivante, les réunions purent reprendre leur forme habituelle, et les visiteurs étrangers ne boudèrent pas leur plaisir à revenir goûter les domaines par eux-mêmes. Désormais, la Primeur Week revient à la normale. En 2023, environ 6 000 visiteurs, acheteurs et médias ont participé au marathon de dégustation du 24 au 29 avril. Des sessions organisées à la fois au cœur de Bordeaux et dans les propriétés. L'idée que tout le monde se réunisse pendant une semaine est finalement devenue l'événement qu'elle est aujourd'hui.
Dégustations internationales
Au moins une fois par an, les propriétaires se déplacent à l'étranger pour faire déguster leurs vins aux acteurs locaux. Avec le nouveau siècle, un homme nouveau prend la présidence de l'Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB). Alors que l'association et le monde du vin traversent une crise, l'arrivée de Patrick Maroteaux (décédé en 2017) à la tête de l'association de 2000 à 2008 apporte un nouvel élan."Patrick, qui connaissait bien le monde politique et les associations professionnelles, a apporté une vision différente", note Sylvie Cazes, présidente de la Fondation Culture et Civilisations du Vin, qui gère la Cité du Vin à Bordeaux."Cela a commencé par restructurer l'association, revoir les règles et donner des objectifs clairs à chacun : définir le marché principal et secondaire et établir une feuille de route pour atteindre les objectifs. Sous sa présidence, l'association est devenue une instance très puissante dans le monde du vin."
Si Antony Perrin, président de l'association de 1991 à 1994, a soutenu l'organisation de dégustations hors de France, notamment à Londres et Bruxelles, c'est Patrick Maroteaux qui a décidé d'organiser la première dégustation en Chine."Une cinquantaine de membres de l'association ont fait le déplacement, se souvient Didier Cuvelier (Château Léoville-Poyferre). Lorsque les portes se sont ouvertes, il y avait une trentaine de Chinois, complètement perdus. Ils ont dégusté nos vins au hasard, fini les verres... et se sont vite retrouvés complètement ivres ! Nous pensions que c'était la dernière fois ».Il faudra cinq ans à l'UGCB pour reprendre ses activités. Avec un résultat complètement différent : Cette fois, il y avait un millier de personnes à goûter."Les chinois avaient fait des progrès incroyables dans la connaissance de nos raisins, de nos vins, et l'affaire était un vrai succès", ajoute Didier Cuvelier.
Fort de ce succès à Shanghai, d'autres dégustations seront organisées dans de plus petites villes chinoises, mais aussi au Brésil, en Inde..."Ces dégustations internationales permettent de rencontrer des importateurs et distributeurs locaux, de leur faire découvrir les vins", explique Jean-Marc Guiraud, directeur de l'UGCB de 1996 à 2016. Quand on est caviste à New York ou en Chine , vous ne Cela n'a pas toujours signifié verser une bouteille au goût. Là, les opérateurs de distribution ont accès aux propriétaires sans se déplacer au moins une fois par an, avec qui ils peuvent déguster les vins. C'est une recette simple, mais bien utilisée et bien gérée."
Sous la présidence de Patrick Maroteaux, l'association multiplie les activités à l'international mais invente aussi des initiatives à destination des amateurs de vins. Depuis 2006, le week-end des grands amateurs a depuis été rebaptisé "Week-end des grands crus". Ce "mode charme" offre une excellente occasion de déguster plus d'une centaine de grands crus d'un même millésime, ainsi qu'un autre millésime plus ancien. Et cela dans les mêmes conditions que les professionnels.
Ces week-ends sont aussi l'occasion de renouer avec les consommateurs français, alors que l'association investit massivement dans la clientèle étrangère. Et le succès est indéniable, puisque le week-end compte 17 ans et se tient cette année du 9 au 11 juin.
Sylvie Cazes, figure féminine du syndicat
Première et seule femme dirigeante de l'organisation depuis 50 ans, Sylvie Cazes renforce son rayonnement international et son impact significatif sur les marchés. Alors responsable de la direction de la holding du groupe familial Cazes (Château Lynch-Bages à Pauillac), conseillère municipale chargée de l'oenotourisme et de la promotion de la filière viticole à la mairie de Bordeaux et investie dans le futur projet viticole de la Cité, Sylvie Cazes a rejoint le bureau de l'Union des grands crus de Bordeaux à la fin des années 1990 avec Patrick Maroteaux.« C'était un excellent président, peut-être le meilleur, car il a remis les structures en place en établissant un règlement intérieur et en définissant les conditions d'entrée et de sortie du syndicat.siger Sylvie Cazes.Il m'a demandé de faire partie de son équipe. Alors débutant, j'ai travaillé sur ce projet de refonte. La succession s'est faite naturellement à son départ. »
Pendant cinq ans, de 2008 à 2013, l'infatigable présidente a poursuivi l'œuvre entamée par son prédécesseur."Mon arrivée n'a rien changé à la structure, mais nous avons pu continuer car nous nous connaissions depuis longtemps. Pendant mon mandat, j'ai eu l'opportunité d'avoir de bonnes récoltes, comme en 2009 et 2010, et nous avons pu démarrer des missions en Inde, au Brésil et en Afrique.", siger Sylvie Cazes.
Lorsqu'on lui demande ce qui l'a impressionnée pendant son mandat, la réponse est :« La force de cette organisation et son influence sur les marchés. Aucune autre région au monde ne peut rassembler une centaine de vignerons qui ne produisent que du très haut de gamme. Le contact avec les acteurs qui font du vin partout dans le monde a un impact significatif."Toute dégustation organisée en Europe, en Amérique ou en Asie est un succès. Que ce soit des professionnels ou des particuliers, notamment grâce au week-end des Grands Crus."L'une des raisons de ce succès est que les propriétés ne sont pas vendues directement. Ils ne sont donc pas en concurrence directe. C'est au commerce de se battre pour dégager les marchés et faire des ventes. Le modèle est unique et très efficace."
Un autre avantage dont le club peut se vanter est l'événement incontournable qu'est la semaine des primeurs."C'est un rendez-vous extrêmement important dans les calendriers et c'est bien qu'il ait été déplacé cette semaine fin avril", note Sylvie Cazes. Les vins sont plus complets."
Un changement de date est en partie lié au numérique."Lorsque la semaine a été instaurée fin mars-début avril, il fallait laisser aux critiques et aux journalistes le temps d'écrire leurs notes et le temps de les publier. Aujourd'hui, avec Internet, nous n'avons plus besoin du temps technique. C'est mieux pour tout le monde."
Alors que l'Union des Grands Crus fête cette année ses 50 ans, Sylvie Cazes reste la seule femme à en avoir été la présidente."C'est vrai que très peu de femmes gèrent l'agriculture, mais il y en a de plus en plus. Mais cela n'a jamais été un problème pour moi et nous étions déjà assez nombreux dans les années 2010. Il faut être réaliste : nous avons toujours travaillé avec ceux qui voulaient s'impliquer, car cela demande beaucoup de temps et d'énergie. Et aujourd'hui la relève est assurée : nombreux sont les jeunes propriétaires qui pêchent. »
Vers des questions d'écologie et de digitalisation
Après la pandémie, vous devez donner la priorité à la communication numérique, à la réduction du CO2 et aux pratiques viticoles respectueuses de l'environnement.
Seul candidat pour succéder à Sylvie Cazes, Olivier Bernard (domaine du chevalier) a pris la présidence de l'Union des grands crus en 2012. Il y est resté jusqu'en 2019. Dès les premières semaines de son mandat, il a annoncé qu'il s'entourerait de trois vice-présidents. Entre autres Patrick Maroteaux dechâteau Branaire-Ducru, Tristan Kressmann vouschâteau Latour Martillacet Stephan von Neipperg vousChâteau Canon La Gaffelière. Il déclare également vouloir créer un comité représentant les châteaux et le commerce pour unir les pouvoirs promotionnels des deux groupes. Sans oublier d'aborder les marchés internationaux.
L'association, largement développée sous la présidence de Patrick Maroteaux, consacre un budget important à l'organisation de dégustations à travers le monde. Aujourd'hui 80 événements et événements annuels. Outre les grands marchés historiques que sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Belgique, de nouvelles destinations ont été ajoutées au calendrier de voyage des membres de l'association, comme la Chine, les Pays-Bas et la Suisse, mais aussi des destinations plus "exotiques", comme par ex. H. Vietnam ou Brésil. En 2014, les membres de l'UGCB ont ainsi parcouru au total 3,8 millions de kilomètres, soit une centaine de tours du monde.“ Nos campagnes entretiennent l'image des grands crus bordelais à travers le monde, mais nous permettent parfois aussi d'explorer de nouveaux marchés potentiels, comme le Vietnam,explique Ronan Laborde, qui a été élu à la présidence de l'UGCB en 2019. Nous sommes en quelque sorte des pionniers en la matière, ouvrant la voie aux groupements professionnels dans le commerce international de nos vins. »
" Du centre de formation UGCB ",comme il aime à se définir, Ronan Laborde (château Clinetà Pomerol) a rejoint l'association en 2003 avant de devenir membre du conseil d'administration, puis du bureau et de succéder à Olivier Bernard pendant deux ans, en tant que vice-président de la rive droite. Si son premier mandat portait sur les droits d'importation sur les vins imposés par les États-Unis dans les premiers mois, puis la pandémie de Covid et les ajustements nécessaires pour continuer à promouvoir les vins des membres de l'association dans l'apparition d'Organising a Primeur Week, Ronan Lavord entend bien profitant de son second mandat pour étoffer les actions déjà en place et en inventer d'autres.
Ainsi, pour accompagner les négociants et courtiers, l'association a initié une formation auprès de l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de l'Université de Bordeaux."En plus de savoir exprimer le terroir, nous les sensibilisons également aux caractéristiques géographiques, géologiques et historiques des propriétés que nous représentons, en faisant intervenir des historiens, des géologues et des sommeliers pour élargir l'expérience.", déclare Ronan Laborde, qui a également fait de l'environnement une de ses priorités.
La carte éthique, la formation et la communication numérique pourraient être les piliers de son mandat, sans oublier la sensibilisation accrue à l'impact des nombreux déplacements que le syndicat organise pour ses 131 adhérents. Cependant, il n'est pas vrai que chacun reste dans sa propre propriété."Il n'est pas possible d'aller partout, mais il faut voyager efficacement sans gaspiller d'argent ni d'émissions de CO2"reconnaît Ronan Laborde.
L'éditeur propose :
»Vins de Bordeaux : 2022 pourrait-il être le millésime du siècle ?
»Vins de Bordeaux : UGCB ou le pouvoir du collectif
»Bordeaux : Union des Grands Crus, le plus grand club de Bordeaux